investissements consacrés au transport fluvial,- ces actions de promotion et de développement
de la voie d'eau permettent de valoriser ses potentiels et ses savoirs existants.
I. Augmentation du trafic fluvial.
Avec près de 9 % d'augmentation du trafic, le transport fluvial
n'avait pas connu un taux de croissance aussi important depuis 30
ans (8,8 % - fluvio-maritime et 8,6 % pour le fluvial seul).
L'ensemble des grandes filières affichent des scores positifs.
Deux d'entre eux concourent pour plus de la moitié à la hausse :
la filière métallurgique et la filière agricole. La croissance est
tirée par la Moselle et le Rhône,- les trois autres bassins de
navigation (le Nord Pas-de-Calais, le Rhin et la Seine) affichent
également des résultats positifs.
73 millions de tonnes ont été transportées au cours de l’année
2010 (60,4 millions de tonnes pour le fluvial seul). L'activité
s'élève donc à 9,5 milliards de tonnes-km (8 milliards d'unités
pour le fluvial seul).
II. Seine - Nord Europe
A l'occasion de la séance de questions au gouvernement du 26
janvier 2011, la Ministre de l’écologie, du développement durable,
des transports et du logement a fait le point sur le lancement du
dialogue compétitif relatif au projet Seine-Nord Europe.
Extrait de la séance de Questions au gouvernement du 26 janvier 2011.
M. le Président:
La parole est à M. François-Michel Gonnot, pour le groupe de
l’Union pour un mouvement populaire.
M. François-Michel Gonnot:
Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement, comme vous le savez, mon département,
celui de l’Oise, mais aussi les départements de l’Aisne et du Val
d’Oise, ont été à nouveau durement frappés, ces dernières semaines,
par des inondations... Toutes les études hydrauliques le montrent :
la solution réside, au moins en partie, dans la réalisation du canal
à grand gabarit Seine-Nord Europe. Avec moi, beaucoup de parlementaires
présents ici – Françoise Hostalier, Stéphane Demilly, et bien sûr Alain
Gest – croient à ce projet... Le canal Seine-Nord Europe, je le rappelle,
ce sont 4,3 milliards d’euros d’investissements qui seraient très
utiles
pour notre économie ; c’est une relance extraordinaire d’un trafic fluvial
déjà en croissance ; ce sont des ports fluviaux que nos départements
ankylosés par la crise attendent... Quelles nouvelles pouvez-vous nous
apporter pour redonner quelque espoir à tous ceux qui, à un titre ou à
un autre, de la région Île-de-France à la région Nord-Pas-de-Calais,
sont intéressés par ce grand chantier ?
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’écologie, du
développement durable, des transports et du logement:
Le canal Seine-Nord Europe est inscrit dans la loi Grenelle 1, dont
il est sans aucun doute l’un des projets les plus emblématiques.
L’équation est simple : plus de bateaux sur les canaux, c’est moins
de camions sur les routes. Je veille donc à l’avancée rapide de ce
projet, conformément aux instructions très claires du Président de
la République... L’ensemble des collectivités – certaines tout
récemment – ont confirmé leur participation : les régions Nord-Pas-
de-Calais, Picardie, Île-de-France, pour 510 M d’euros ; les
conseils généraux de l’Oise, du Nord, du Pas-de-Calais, pour 200 M
d’euros ; les grands ports du Havre, de Rouen, de Dunkerque, de
Paris, pour 106 M d’euros. Nous négocions encore avec les conseils
généraux d’Île-de-France dont nous espérons une contribution de
l’ordre de 75 M d’euros. Enfin, la Commission européenne devrait
nous confirmer rapidement son engagement, pour 333 M d’euros. La
participation de l’État s’élevant à 900 M d’euros, à quoi s’ajoute
la couverture du risque de trafic, nous pouvons dire aujourd’hui
que le financement est assuré à un peu plus de 97 %. M. le Premier
ministre devrait maintenant autoriser la poursuite de l’opération
par le lancement d’un dialogue compétitif. Les dossiers sont prêts,
et nous n’attendons plus que l’ultime feu vert. Cette procédure de
dialogue compétitif permettra d’effectuer les derniers choix
techniques et de préciser la répartition des risques – c’est, vous
le devinez, un sujet important. (Applaudissements sur plusieurs
bancs du groupe UMP.)
III. SNIT
Le gouvernement a publié son nouveau projet de Schéma National
des Infrastructures de Transport (SNIT) : près de 16,1 milliards
d'euros (9,7 %) des investissements sont consacrés au transport
fluvial.
Ce Schéma prévoit quelque 166 milliards d'euros d'investissements,
destinés à près des deux tiers (62,2%) au développement du réseau
ferré, à 18% aux transports en commun (projets du Grand Paris exceptés),
à 9,7% au fluvial et à seulement 7,8% aux routes.
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