Le moment de faire basculer les Voies Navigables de France vers le SEAVN.
Pour comparer les coûts de réalisation, on prend comme exemple le Projet de construction de l’
autoroute A110 entre Ablis (ou Chartres) et Sorigny au sud de Tours,- pour 3 variantes proposées, la
réalisation d’1 kilomètre d’autoroute coûte en moyenne : 7.066 k€ [ 5 fois plus cher qu’1 kilomètre du
Système Electrique d’Alimentation des Voies Navigables (SEAVN) !].
Aujourd’hui 84 % de la flotte date d’avant 1970, les VNF dans ses Fiches techniques notent que dans
le futur assez proche il y aurait beaucoup de bateaux fluviaux-maritimes à construire : Logiseine, par
exemple, assure 5 liaisons de conteneurs entre le Havre et Paris, vues les prévisions de trafic et pour
un passage à 100% sur ce type d’embarcations, il faut envisager la construction de 7 nouvelles unités
de ce type uniquement pour Logiseine,- soit un investissement de 70 M€ ; les contraintes de
construction des navires maritimes associées aux contraintes de la navigation fluviale pour accéder à
Gennevilliers font passer la capacité d’emport de 352 à environ 250 EVP alors que le coût du navire
dépasserait les 10 millions d’euros. Pour un convoi de 186 mètres de long , l’investissement dans un
pousseur de 2 x 1.000 CV et ses barges peut dépasser les 5 millions d’euros ; pour un automoteur de
110 m (la configuration la plus souple et la plus rentable) – 4 millions d’euros.
Nous pouvons envisager une solution ‘hybride’ : la construction des bateaux "Diesels-électriques"
avec un système de connexion qui permet l’installation du ‘Système d’accrochage’ pour un trolley-
bateau,- dans ce cas, ce dernier système (installé et connecté) ne fera augmenter le coût de l’
acquisition d’un tel bateau que de 4 à 10 %, le prix du ‘Système d’accrochage’ (fait par petites
séries) étant estimé à 390 k€ ± 8 % .
Conclusion : pour le développement de la voie d’eau les opérateurs de transport doivent renouveler
leur flotte qui pourrait avoir cette option de la navigation électrifiée, puisque les infrastructures
d’un Système Electrique d’Alimentation ne coûtent pas plus cher que celles des autoroutes et le
matériel embarqué, nécessaire à ce mode de propulsion, ne fait pas augmenter de manière substantielle
le coût de l’acquisition d’un bateau,- c’est peut-être le moment de faire basculer les Voies Navigables
de France vers le SEAVN.
Commentaires