La priorité est donnée aux projets ambitieux à forte perspective de croissance à l'international.
Un potentiel de développement existe en matière de fret et de circulation douce. Les chargeurs,
chaque année de plus en plus nombreux, sont conquis par le transport fluvial, naturellement
économique et écologique. Et l'avenir est d'autant plus prometteur que selon une étude réalisée par
la Région Bourgogne : « 50% des établissements industriels de plus de vingt salariés se trouvent dans
un couloir de trois kilomètres d'une voie navigable et 80% à moins de dix kilomètres » – précise
Frédéric Lucazeau, chargé de mission à la Direction des Transports et de l'Intermodalité du Conseil
Régional. Quant au projet du canal Saône-Moselle (une liaison fluviale continue, à grand gabarit,
entre la Méditerranée et la Mer du Nord, dont le débat public aura lieu dès 2011), il ne pourrait
qu'appuyer le développement du transport fluvial : « D'ici 2025, une telle infrastructure permettrait
un trafic de 15 millions de tonnes par an » – affirme André Rossinot, Président du Grand Nancy.
Il s’écoule souvent plus d’une décennie entre le lancement d’une idée innovante, et son entrée en
service régulier (ou son abandon). Le canal ‘Seine Nord Europe’ en est un exemple représentatif :
depuis 2003, il est retenu comme projet prioritaire par le CIADT (Comité Interministériel d'Aménagement
et de Développement du Territoire),- la mise en service est prévue pour 2016. En cas de SEAVN
(Système Electrique d’Alimentation des Voies Navigables), les technologies en jeu ne sont pas encore
maîtrisées, ni exploitées, mais ses avantages (ceux qui fondent une différence favorable de ce système)
sont nombreux : pas de gaz d’échappement, une propulsion silencieuse et confortable, moteur électrique
et alimentation filaire avec une longue durée de vie, très haut rendement énergétique (80 - 90 %),
une meilleure vitesse commerciale de trolley-bateau, etc.
Avec le Programme National d'Innovation stratégique industrielle mis en place, la priorité est
donnée aux projets ambitieux à forte perspective de croissance à l'international. Un exemple : pour
les 200 km du SEAVN entre Rouen et le port de Gennevilliers, le Budget Total est estimé à 353.800 k€
HT, dont 90.000 k€ pour la fourniture des éléments d’installation du SEAVN. Pour les 20.000 km de
voies navigables de l’Europe du Nord cela donne 9.000 M€ pour la période de 18-20 ans (dans les pays
dotés d’un réseau à grand gabarit performant comme Pays-Bas, Belgique ou Allemagne, la part modale
de la voie d’eau atteint 30 % – 40 %) - on arrive au marché de 500 M€ par an (que) pour les éléments
(à haute valeur ajoutée) du SEAVN, et en France nous avons tout pour les fabriquer...
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